1. |
Eteinte
04:50
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Tu me parlais en continu
Je t’écoutais si dévolue
Je t’ai éteinte
Toi qu’allumais tout ce qui bouge
Tu manquais rien à nos yeux rouges
Je t’ai éteinte
De tes fuchsias un peu vulgaires
Des samedis soir de ma grand-mère
De tes poupées et de tes frasques
De tes nets dégueulasses
Je t’ai éteinte
Je suis bien mieux dans mes saisons
Depuis ce nouvel horizon
Je veux du mur et du plafond
Dans mon salon
Je t’ai viré à coup d’saton
Il est plus confort mon futon
Mes étreintes
Prennent leur temps dans un silence
Je sors un peu, ma vie recommence
Et sans feinte
On s’est connu déjà zombie
T’avais souillé mes mercredis
Moi déjà en bambi addicte
Elevée à la pensée unique de crétin
J’évoluais livide et funeste,
Sur ces après-midi qui restent
J’étais timide et associale,
Ce divan-là m’était royal,
J’étais atteinte
Par tes spectacles magnifiques
Mises en lumières épileptiques, les destins
Des autres qui dans tes sitcoms
Me rendaient alcoolique et conne de chagrin
Dans tes fictions si pathétiques
Dis-moi tes blondes platines phalliques
Vont-elles bien ?
Je t’ai quitté un peu par chance
Un jour d’étudiante qui se lance
Pas si loin
J’ai dû passer à côté de moi
Sous la perfusion de tes choix
D’écran plat
Toi qui prenais mon reptilien
Pour y sillonner ton chemin
Si restreint
Moi l’anonyme toxico
Tu t’es nichée dans mon cerveau
Vieille démago
Combien de journées de soleil
Ai-je manqué là dans mon sommeil
Ton sirop
Il y a parfois quand on m’invite
« Poubelle la vie » qui décrépite
Dans un coin
J’ai comme une envie soudaine
De faire l’intello parisienne
Qui se déchaîne
Et je me vois au ralenti
Tel un ninja qui se déplie
Et dans un cri
Sortie de ma cure de désintox
Est-ce que ça marche le still-nox
Sur la box ?
Sortie de ma cure de désintox, est-ce que ça marche le still-nox,
Sur la box ?
Paroles et musique : Liz Van Deuq © tout droits réservés
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2. |
Cinq
03:59
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Nous on est fait pour être simples oui, Nous on est fait pour être ensemble oui
Mais notre petit truc à nous, qui souvent fait des jaloux,
Nous on est Cinq, un point c’est tout
Mais on est tout le temps soudé oui, Et à 5 on sait s’occuper oui,
Quand on est 5, on n’s’ennuie pas, alors qu’à 2 ben si dès fois
Nous c’est pour ça que l’on est 5
Et dans une main il y a 5 doigts oui, Et même France, c’est comme ça oui
Parce que demain ne suffit pas, Nous c’est l’anneau à chaque doigt
Oui pour nous 2, j’ajoute 3
Si on est 5, ça dérange qui ? dit ! Si on est 5, qui ça dérange, dit ?
Qui peut juger de l’extérieur, ce qui est pire ou bien meilleur
C’est comme les goûts et les couleurs
Faut voir les gamins d’aujourd’hui, oui, Est-ce que 2 parents ça suffit, dit ?
En nombre impairs pour éduquer, on peut voter à mains levées,
Au moins à 5, on peut trancher
C’est plus facile pour un crédit oui, On est solvable aussitôt dit, oui
À vous qui prônez le partage, Laissez nous écrire notre page,
À quoi bon toute cette rage ?
Nous on est fait pour être simple, oui, Nous on est fait pour être ensemble, oui
Mais parfois c’est si complexe, d’essuyer leurs regards perplexes,
Mais nous on s’aime et on est 5
Paroles et musique : Liz Van Deuq © tout droits réservés
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3. |
Mamour
04:10
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Moi je vais lui en faire voir de toutes les couleurs, à l’amour
Moi je vais aller lui faire sa fête, à l’amour
Le devoir m’appelle
Tous à cavaler dans le désert,
Pour l’amour, on donnerait sa chair,
Bien après quelques mirages,
Moi, je tomberai sur son visage
Mais sans me jeter à son cou
De mon flingue, je le tiendrai en joue
Oh amour, est-ce bien comme ça que tu t’appelles ?
Avec l’amour, c’est un peu comme au poker
Il faut bluffer ou bien se taire
J’lui dirai p’t-être à un moment
« je t’imaginais un peu plus grand »
Et lui restera bloqué à terre
Mon pied sur lui : « sans commentaire,
Amour très cher
Puisque c’est comme ça que tu t’appelles »
Moi je vais lui en faire voir de toutes les couleurs, à l’amour
Moi je vais aller lui faire sa fête, à l’amour
Le devoir m’appelle
Amour, je sais que tu pourrais te faire la belle
De ta gueule d’ange, ton œil rebelle,
J’te connais comme si je t’avais fait
Mais si tu pars, j’te retrouv’rai
Et sur ta tempe ; mon revolver
Tu reviendras, les bras en l’air
Amour très cher, mais dis moi qui t’appelle
Moi, je vais lui en faire voir de toutes les couleurs, à l’amour
Moi, je vais aller lui faire sa fête, à l’amour
Le devoir m’appelle
Je lui ferai mordre la poussière,
Corvée de travaux d’intérêt général, payé que dalle
Et comme il a bien quelques comptes à rendre
Et puis un métier à apprendre
Faudra qu’il creuse, qu’il creuse encore
Au fond du gouffre, il y a de l’or
Ô amour, voilà ta pelle
Moi je voudrais lui faire voir toutes les couleurs, de l’amour
Moi je voudrais qu’on lui fasse une fête, le devoir m’appelle
Mais épargne-moi tes sempiternelles
Moi j’y crois pas à l’éternel
Le temps d’une vie ; ça me suffit
Jusqu’à ma mort, tu restes ici
Et souviens toi, c’est moi qui ai l’arme à feu
Tu finiras bien, ô amour, par t’attacher un peu
Paroles et musique : Liz Van Deuq © tout droits réservés
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4. |
T'es Comme le Vent
04:28
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T’es comme le vent, passant devant, là tout au bord,
T’es comme le vent, passant sifflant, si près du corps,
Comme le vent doucement, m’effleurant vaguement, moi qui crois que tu mords,
Comme le vent se levant, venant puis revenant, si avenant alors,
Moi je prends les devant, moi je vais de l’avant, en t’invitant dehors,
Mais toi ; courant fuyant, de ton souffle j’entends : « restons des copains d’abord »
Et nous voilà ainsi, et nous voilà amis,
Amis, Amis, Amor
Et nous voilà ainsi, et nous voilà amis,
Amis, Amis, À tort
Mais quand ta bise m’approche, Que tu me reviens pour un salut,
Pourvu que nous joues glissent et que s’accrochent, nous, nez à nez
Et puis les nues ; nous et les nues
Mais cela n’dure qu’un temps, et l’instand suivant, la brise à l’envers,
Dans l’instand suivant, toi le bel élan, repars en arrière,
Tu dis « ça va comment ? », tu me parles du temps, ton soleil ; de l’air !
Tu dis « ça va comment ? », tu parles du temps tout le temps, et face au réverbère
Et nous restons ainsi – Et nous restons amis
Amis, et moi, amère
Et nous restons ainsi – Et nous restons amis
Amis, amis, ah merde !
Et puis ta bise m’approche, et tu me reviens pour un salut
Pourvu que nos joues glissent et que s’accrochent, nous, nez à nez
Et puis les nues, nous et les nues
Puis tu pars en coup d’vent, moi planté-là devant, quand la brise cesse,
Après ton bon vent, ma main se levant, « coucou » dans un geste,
Mon cœur combattant, et mes bras ballants ; de toi ce qui reste,
Des nuages flottants, j’ai pris face au vent, j’ai pris une veste,
Mais dorénavent, je n’ai plus peur du vent, car je me suis pris une veste
Oui, je me suis pris une veste.
Paroles et musique : Liz Van Deuq © tout droits réservés
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5. |
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Elle a sur ses phalanges
Des rainures creusées
Des commissures blanches
Sur ses doigts cannelés
Elle a sur le front
Le passage des années
Ces signes en doux rebonds
Dessinés
C’est comme ça que je voudrais avoir des rides
Avec quelques plis au bord des yeux
Si ce sont les marques du sourire
Je pourrais me foutre d’être vieux (bis)
Elle a du sepia
Sur les tempes et sur la tête
Au lieu du roux
D’avant
C’est comme ça que je voudrais avoir des rides
Tant mieux si c’est gris sur mes cheveux
Je serai plus claire mais lucide
En me foutant d’être vieux
Rien à foutre d’être vieux
Il y a ce poivre et sel
Qui reflète sur elle :
« J’aime aussi maintenant »
Le temps n’est pas toujours cruel
On peut lire dans ses prunelles
Aucun regret d’antan, pourtant
Elle a des gestes en errance
Des déplacements modérés
Du style dans ses cadences
Des mouvements saccadés
C’est comme ça que je voudrais changer de rythme
Entendre mon pouls diminuer un peu
Le présent pour me laisser vivre
Mais me foutre d’être vieux (bis)
Rien à foutre d’être vieux
Paroles et musique : Liz Van Deuq © tout droits réservés
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6. |
L'Issue
04:14
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Mais dans tout ça, il en reste une
Dans ce fatras, une opportune
Quand toutes les autres sont closes
À elle seule, cette chose
Qui mène encore vers le possible
Quand toutes les autres inaccessibles
Quand toutes les autres trop communes
Cette chose-là, il en reste une
Parmi toutes celles qui à perpetes
Murées depuis bien belle lurette
La seule chose qui un instant
Reste sensible au petit vent
À suivre même si rien est sûr
Petit filon qui d’aventure
Serait le lien, serait ouverte
La chose qui peut, ou qui peut-être
Un 3 fois rien, mais dans ce noir
Cette lueur floue, est pour ce soir
La chose comme une allumette
Cette étincelle qui s’apprète
Sur son nylon, qui là se lance
Nommé dit-on « infime chance »
En conducteur inattendu
En fil d’ariane si ténue
Dernier filon, dernière chose
La sauve qui peut, celle qui ose
Cette chose-là ; promesse tenue
Quand toutes les autres ont déçu
À oser tout, et contre toutes
À tenter le « ote moi d’un doute »
Isolée là mais pas perdue
Elle est bien là, la seule issue
La seule issue
Paroles et musique : Liz Van Deuq © tout droits réservés
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liz van deuq Orléans, France
La chanson française peut s'énerver avec les textes et les mélodies de Liz Van Deuq. Le piano peut aussi soutenir des énergies faussement naïves. Shebam ; paw ; pow ; wizz.
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