1. |
Des Rides
03:50
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Elle a sur ses phalanges
Des rainures creusées
Des commissures blanches
Sur ses doigts cannelés
Elle a sur le front
Le passage des années
Ces signes en doux rebonds
Dessinés
C’est comme ça que je voudrais avoir des rides
Avec quelques plis au bord des yeux
Si ce sont les marques du sourire
Je pourrais me foutre d’être vieux (bis)
Elle a du sepia
Sur les tempes et sur la tête
Au lieu du roux
D’avant
C’est comme ça que je voudrais avoir des rides
Tant mieux si c’est gris sur mes cheveux
Je serai plus claire mais lucide
En me foutant d’être vieux
Rien à foutre d’être vieux
Il y a ce poivre et sel
Qui reflète sur elle :
« J’aime aussi maintenant »
Le temps n’est pas toujours cruel
On peut lire dans ses prunelles
Aucun regret d’antan, pourtant
Elle a des gestes en errance
Des déplacements modérés
Du style dans ses cadences
Des mouvements saccadés
C’est comme ça que je voudrais changer de rythme
Entendre mon pouls diminuer un peu
Le présent pour me laisser vivre
Mais me foutre d’être vieux (bis)
Rien à foutre d’être vieux
Paroles et musique : Liz van Deuq © tout droits réservés
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2. |
Au Conservatoire
03:00
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Le pas lent et tremblant,
La gorge nouée,
Cette odeur de renfermée,
Je suis pâle pour mon oral.
Pas tranquille, la tête en vrac,
Je m’accroche à mon sac
Les experts, en retenue,
Vont me tirer dessus
Leurs yeux ronds en disent longs
Et lorsque l’on déclame mon nom
Ils jettent un œil à mes absences,
Ces heures de cours pris à distance
Je vais solfier, jouer, m’amuser, m’éclater, pas me lâcher
Je vais au conservatoire
Leurs stylos tout pointus,
Annotent des indices déchus,
Des regards esquivés
Je suis déjà condamnée
Tout droit à l’échafaud,
Je me lance sur un tempo,
Trébuche en démesure,
Lève la tête, en pleine lecture,
Je vais solfier, jouer, m’amuser, m’éclater, pas me lâcher
Je vais au conservatoire
Leur visage décomposé,
Je suis déjà achevée
J’ai ma mâchoire qui claque,
Quand j’vois leurs doigts qui craquent : ouh
Je serai jamais comme maestro, pendu sur le mur en tableau
Ça m’arrange un peu, j’aime pas les perruques blanches
Et ces cols montés ridicules
Je finirai certainement très mal, à pousser la chansonnette
Dans les bars ou dans les bals, levant le bras
Qu’on me serve à boire
Mais comme je suis une fausse rebelle et
qu’il me faudra bien un jour un vrai boulot,
Un peu de baume sur mes rancoeurs,
je les garde juste pour ce tableau
Un sourire, à l’année prochaine, je reviendrai
Au conservatoire
Paroles et musique : Liz van Deuq © tout droits réservés
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3. |
15 Ans de Boîte
04:30
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Plus envie d’creuver des pneus,
De briser l’ordi en 2,
Fini les bons et loyaux sévices,
Pettage de plombs, les tours de vis
Je vous dis quand même « bonjour »
Pour mon dernier jour
Refrain
15 ans de boîte déjà,
15 ans de boîte, de « ferme-là »
De missionnaire à démissionnaire
Il n’y a qu’un pas, je marche droit
De missionnaire à démissionnaire
Il n’y a qu’un pas, je marche droit
Fini les primes ; et les déprimes
Vouant mes distingués sentiments pour des centimes
Moi le cadre assimilé
Ça veut dire quoi, j’ai jamais pu les encadrer
Mais qui j’ai pu encadrer
Refrain
Laissons l’inspection à son travail
La prochaine fois qu’on se voit, c’est au tribunal
De vos petits coups bas dans le dos, en 15 ans
J’ai dû vous prendre quelques-uns de vos défauts (bis)
15 ans ; je boite déjà
15 ans pourtant, c’est pas tant que ça
Eux visionnaires, mais moi démissionnaire
Plus de mauvaise mine, plus de sal air
Eux visionnaires, moi démissionnaire
Plus de mauvaise mine, plus de sal air
La concurrence me fait du pied
Je ne passerai pas à côté
Et même si je boite, j’irai à cloche-pied
Entre marche et crève, alors je marcherai ailleurs
15 ans de boîte déjà,
15 ans, alors ferme-là
Eux visionnaire, mais moi démissionnaire
Plus de mauvaise mine, plus de sal air.
Eux visionnaire, mais moi démissionnaire
Plus de mauvaise mine, plus de salaires.
Paroles et musique : Liz van Deuq © tout droits réservés
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4. |
Anna-liz
03:40
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Le cerveau de liz est sous l’emprise
Une âme surprise s’est invitée dans un lobe,
L’espiègle l’espionne, se prend pour elle, et l’embobine
S’amuse à l’inhiber, liz devient illisible
Liz tente de zigouiller, ses propres magouilles enfouies
Des peurs attisées banalisées et bannies
Migraineuse elle se questionne, s’interroge et s’étonne
Faut que tu t’analyses liz, faut que tu bouges
Faut pas qu’tu t’enlises dans tes doutes
Dans ma tête explose la névrose
Celle qui m’ankylose à petites doses
Qu’est-ce qui te déguise liz, tes déroutes
Celles qui te nuisent te dégoûtent
Les échecs s’imposent, overdose,
Et ils te réduisent, à toi-même liz
J’ai peut-être loupé oedipe, je l’ai dompté et je suis pas dupe
J’ai pris ni stup, ni trip, mais y’a quand même un truc
Rattrapé par un transfert, je m’rappelle pas d’une telle affaire
Je dois identifier mes faiblesses, pour mieux cerner mon stress
Encore un acte manqué, c’est mon surmoi qui a marqué
Sur moi, un indice ou une plaie, des émois refoulés
Le cerveau de liz mémorise ce qui brise
Stérilisé et déguisé par ce qui l’épuise
Refrain
Pas vraiment logique, je zappe d’un état psychologique à l’autre.
J’ai pas le déclic, est-ce un TOC ou un TIC,
Pas non plus de tac tic,
Ni de tact pour détecter ce qui me rend patraque,
Qu’est ce que ce trac que je décrypte ?
Dés fois, je craque
Refrain
Le seuil de sa conscience n’est pas censé savoir ses absences
Devant le divan un psy, saurait-il cerner leurs essences
Une fois sauver du spleen, apprivoiserai-t-elle sa confiance ?
L’hystérie subtilisée, lui inspire-t-elle une renaissance
Paroles et musique : Liz van Deuq © tout droits réservés
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5. |
Chanson qui Parle
04:25
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Je suis une chanson qui parle
Mais si j’en dis trop,
Si je donne les détails
À sortir les grands mots
Une chanson, ça peut faire mal
Je veux me taire, c’est trop tôt
Pour cette histoire c’est trop tôt
Mais je suis une chanson qui parle,
Alors mon auteur insiste
Il voudrait que je déballe
Les personnages et la suite
Et même s’ils n’ont pas le moral
Et même s’ils se quittent
Je ne veux pas être bavarde
Si je savais bercer
Mais quand j’les balance, les cœurs en sont malades
Je ne sais pas les apaiser
Moi, la chanson s’ils m’écoutent
Je demande pardon
Pour le refrain et la boucle
Pour cet amour qui tourne en rond
Je m’excuse aussi pour les gouttes
Qui des yeux coulent et tombent
Je ne veux pas être bavarde
Si je savais bercer
Mais quand j’les balance, les cœurs en sont malades
Je ne sais pas les apaiser
Moi, la chanson je voudrai qu’on parle
De moi et d’eux au passé
Faudrait qu’le temps passe la pommade
Que cette histoire soit belle à garder
C’était bien, même si au final
On pouvait plus s’écouter
Un jour on dira, c’était une passade
Moi, j’aurai appris à bercer
Quand on y pense, on en était malade
On dira tout ça est maintenant apaisé
Tout ça est maintenant apaisé
Paroles et musique : Liz van Deuq © tout droits réservés
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6. |
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7. |
Mon Ile
04:10
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J’ai des envies surnaturelles, de relations superficielles,
De quitter mon île, un désir d’avoir des ailes
Je voudrais sortir de cet exil, pour m’envoler au ciel,
Les îles trop tranquilles ne m’attirent plus, je veux des ailes d’hirondelles,
Mais alors je m’emmêle.
Refrain
Je m’ennuie vite sur mon île, vu du ciel,
J’ai besoin d’une étincelle,
C’est ce que m’a dit mon exil, de sa peine
De me voir si volatile
Je suis sensible au pluriel
Allergique à l’habituel,
Je ne mérite pas l’asile,
Je n’aime pas l’officiel.
À virer de bord un soir, j’ai souhaité coupé le fil,
Une pensée peu spirituelle, être plus haute que les cimes
Attirée par l’arc-en-ciel, mes ailes m’ont brûlées,
Un sourire, attrait cruel, je me suis emportée
Refrain
Mon cœur, jusqu’à présent fidèle, à mon île, s’est emballé
Dans une histoire virtuelle, pour une cruelle idylle
Juste un mirage passionnel, légères, elles se sont moquées,
Jusqu’où iront ces hirondelles, qui me font mal malgré elles
Qui me font mal malgré elles
Paroles et musique : Liz van Deuq © tout droits réservés
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8. |
Beaux Joujous
03:48
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C’est un peu comme si mes Dieu m’avait rattrapé la manche,
Chuchotant ferme les yeux
Et sens comme l’air devient rance
Ta maison brûle à petit feu, c’est ton essence
Qui crame sous ton nez
Et ce depuis ta naissance
Plus guère de temps
Pour changer de romance
Tous ces beaux joujoux que tu vois en rêves
Mieux vaut les décommander
À se demander mais quand viendra la trêve
De tout ce que tu as entassé
Mais que pourras-tu garder là-bas ?
C’est un peu comme si mes Dieu s’apprêtait à scier la branche
Que toi et tes aïeux
Font fait pousser pour ta descendance
Décore donc ton sapin
Tant qu’il existe l’arborescence
Mais un beau matin
Pourrait finir l’insouciance
Tous ces trop beaux jours où disparaît la grève
Tout n’est pas encore tout gâté
La mer est à boire quand le soleil nous crève
À petit coup de sablier
Mais que pourrons-nous garder ?
C’est un peu comme si mes Dieu avait shooté dans mon innocence
Le grand Nord n’est plus,
Voici pour ta conscience
Écoute car c’est en moi
Qu’infuse la science
Plus de voitures,
Il faut que tu avances
Plus de bateau,
Il faut que tu avances
Encore moins d’avion,
Il faut que tu avances
Autrement,
Car si dehors, il ne fait plus si froid,
C’est un peu à cause de moi
Et si dehors, il ne fait plus si froid,
C’est un peu à cause de moi
Paroles et musique : Liz van Deuq © tout droits réservés
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9. |
Marie Madeleine
04:14
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« Marie Madeleine est si exquise »
Dit doux Jésus à ces 12 amis.
« Ces saints si sincères sont hors pair, oh père !
De leurs auréoles, frivoles, ils volent
Au plus haut de mes yeux.
Ils frôlent encore, mon esprit.
Amen, amen,
Amenez-vous vite
Voici le vin, le pain.
Mais le plus divin
Est bien le corps à corps.
Mais il faudra encore
2 millénaires pour vous protéger mes frères.
Un cylindre à rebords
Vous préservera de la mort.
Il retiendra l’essence
De l’amour.
Il mène, il mène,
Il mènera sans fuite.
Jésus leur dit :
« Vous en prendrez tous
Vous l’enfilerez comme un juste au corps.
Même si les paroles du riche pontife
Condamnent le condom,
Pardonnez-le, comme je pardonne,
À ceux qui m’ont enfoncé des clous,
À peine, À peine,
À peine l’entendrez-vous,
Ne vous soumettez pas à la frustration.
Délivrez-vous des souffrances,
Vous serez cela en mémoire de vous.
Parce que le mot « aime »,
À l’échelle humaine est
À même, à même
À même d’être de chair
Paroles et musique : Liz van Deuq © tout droits réservés
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10. |
Je Suis une Artiste
03:19
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Je suis une artiste et je suis égoïste,
Regardez-moi, j’existe !
Voici mon visage,
Voyez cette image, qu’on me fasse tous les hommages !
J’ai besoin de sentir l’admiration,
Cela vient d’un manque profond
Enfant, j’ai flirté avec l’abandon,
Mes sentiments font exception
J’ai un don imperceptible,
Parfois même inaudible
Un cœur fragile,
Et je suis aussi très susceptible !
Malheureusement pour moi, je suis née,
À une époque bien redoutée,
La concurrence des personnalités,
Atteint son apogée
Je me permets n’importe quoi,
Mais c’est mon langage à moi,
Vous croyez une absence,
Quand tout ici fait sens,
Mais vous ne pouvez pas en avoir conscience
Si vous n’accédez pas à la nature
De mon œuvre pure,
Vous êtes alors, un être immature
J’ai une tendance à la provoque
Dire les injustices de notre époque,
Mais à part chanter, «c’est un choc ! »
Je ne fais rien, c’est du toc,
Nous sommes dans une ère,
Du succès éphémère,
Je suis une victime de cet adultère
Narcisse est mon père,
Lorsque Je me prends un râteau,
Je dois l’exprimer tout haut.
Et mon public s’intéresse
À mes histoires de « lalalala »
Je suis une artiste
Je suis une artiste et je suis égoïste,
Regardez-moi, j’existe
Paroles et musique : Liz van Deuq © tout droits réservés
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11. |
Nevers with an S
20:22
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SLAM
Pourquoi ils ne me croient pas quand je leur dis que j’ai déjà :
– Parlé de philosophie
– Regardé un film d’art et d’essai
– Fait des soirées « électro »
– Dans des bars gays branchés
– Imaginé des projets d’avenir
– Parlé de pays étrangers
– Depuis ici et d’y aller
– Vu des concerts pas que du ska
– Goûté aux plats libanais
– Écouté de l’électroacoustique ?
Il m’est déjà arrivé de :
– Me sentir un peu stressée
– Rencontrer des mecs bien
– Partir en randonnées
– Pas payer les yeux de la tête un appart pas très grand
– Aller à des conférences sur le multimédia
– Manger des fois terroir
– Allumer rarement la télé
– Apprécier la tranquillité, apprécier le conservatoire (ça m’arrive) ?
Ils font semblant de rien apprendre, quand je leur montre un endroit nouveau
Ils ne me comprennent pas, quand je leur je dis que j’ai déjà :
– Croisé des gens connus
– Qui m’ont un peu déçu, ou pas
– Évoqué la politique, des perspectives économiques
– Fait la fête avec des jeunes, dans des soirées atypiques
– Testé des régimes diététiques, Dans un salon de beauté
(Y’en avait au moins un, donc j’ai tenté)
– Trouvé des gens réglos, degentés ou mégalo
– Ne mettre que 10 minutes, pour me rendre au travail
– Accepté la moyenne d’âge, de 4 ans supérieure à la moyenne nationale
– Relativisé : m’être dit que c’est normal de revoir les mêmes têtes, parce qu’ici c’est tout petit
Pourquoi ils ne me croient pas
Quand je leur dis que j’ai fait tout ça
Pourquoi ont-ils l’air si étonnés
Quand je leur dis qu’j’ai fait tout ça
Dans la Nièvre ?
Paroles et musique : Liz van Deuq © tout droits réservés
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liz van deuq Orléans, France
La chanson française peut s'énerver avec les textes et les mélodies de Liz Van Deuq. Le piano peut aussi soutenir des énergies faussement naïves. Shebam ; paw ; pow ; wizz.
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